« Dès l’enfance, j’ai été attiré vers la « vie spirituelle ». Dans ma jeunesse, je m’intéressais à la dévotion, au satsang et à l’étude de la vie des saints mais je n’avais pas les outils ou les conseils de personnes pour entreprendre mon cheminement intérieur. J’ai décidé de consacrer ma vie à cette vocation inexplicable, dévorante et laborieuse. Je me suis éloigné de mon lieu de naissance et de ma famille de sang pour me concentrer sur ma quête.
Ces premières années de recherche m’ont beaucoup appris. J’ai rencontré des saints spirituels et des yogis de toutes sortes – certains observaient un mauna complet (silence) tandis que d’autres faisaient de longs discours, certains vivaient dans l’isolement tandis que d’autres créaient des communautés dans les ashrams, certains pratiquaient de sévères austérités corporelles, d’autres accordaient une grande importance à la propreté de leur corps, certains étaient vêtus de vêtements blancs ou oranges, d’autres préféraient un état naturel sans ou peu de vêtements. Impatient d’apprendre, j’ai recueilli des connaissances sur leurs techniques et leur parcours. Bien qu’utilisant un large éventail de pratiques, tous ces saints travaillaient vers un seul but – la réalisation de soi. Ils voulaient en permanence se retrouver, s’installer dans la paix, l’amour et la joie.
Un Maître spirituel (guru en hindi) a une importance énorme dans notre cheminement spirituel. Grâce à la grâce du Maître, les samskaras de la vie peuvent être sublimées et le voyage de la réalisation de soi peut être accompli en une seule vie. Désireux de recevoir cette grâce, je me suis plongé dans le seva (service) de mes Maîtres et j’ai aussi servi des milliers de personnes qui sont venues à l’ashram avec toutes sortes de douleurs physiques, mentales et spirituelles.
Cependant, ma voix intérieure n’arrêtait pas de me dire que les Maîtres spirituels auxquels je m’étais complètement abandonné, mis au service ne menaient pas leur vie selon ce qu’ils prêchaient. Aveuglé par ma foi, j’ai ignoré cette voix pendant plusieurs années. Mais j’ai lentement commencé à voir la réalité telle qu’elle était. J’ai été choqué d’observer des cas d’abus de pouvoir découlant de la foi placée par les étudiants en leurs gourous. Ma confiance avait été brisée et j’avais mal. J’avais quitté ma famille de sang, mon lieu de naissance, mon identité pour trouver mon gourou. Je me demandais en qui je pourrais avoir confiance maintenant et où je devais aller.
Perdu, j’ai prié en demandant : « Où dois-je aller ? Auprès de quel gourou dois-je me rendre, maintenant ? » Jusqu’à ce que j’entende une voix au fond de moi qui me dit : « Arrête de regarder dehors. A partir d’aujourd’hui, suis ton propre Gourou ». Cette voix était là depuis le début. C’était la voix de mon gourou intérieur, mon COEUR spirituel.
Ce fut le début de mon pèlerinage intérieur. J’ai continué à respecter et à apprendre de tous les saints mais je ne me suis rendu qu’auprès du gourou lové en moi, situé dans mon cœur spirituel. C’était en résonance avec les enseignements de Ramana Maharshi, qui m’inspiraient profondément. Et, plutôt que de m’en vouloir j’ai alors réalisé que les années passées à servir des gourous externes n’avaient pas été gâchées ! C’était en fait, la pratique même de la foi, de l’amour pur et de l’abandon qui m’avait attiré intérieurement depuis mon enfance et qui m’ancrait profondément dans mon cœur. En me livrant avec amour et foi à mon gourou du cœur, j’ai alors effacé toute ignorance et révélé mon chemin de sadhana. J’ai toujours été déterminé à utiliser chaque instant pour renforcer ma pratique spirituelle mais dans ma jeunesse, ma détermination m’avait rendu dur envers moi-même et je m’en étais voulu d’avoir la moindre déviation. Mais maintenant, ayant vu la vraie nature de mon gourou intérieur, je ne pouvais que me rendre à l’évidence de la bienveillance et de l’amour.
L’amour inconditionnel et les bénédictions de mon gourou intérieur ont eu ensuite un effet étonnant sur ma pratique. Il a apporté une légèreté d’être. Moins je me posais de questions, plus il devenait facile pour moi de méditer longtemps et plus profondément, sans aucun effort. J’ai pu pleinement expérimenté la Vérité divine. Mon gourou intérieur m’a conduit à un état de bonheur infini.
Quelles que soient les difficultés qui se présentent à moi aujourd’hui, je reste dans cet état de joie constant et sans effort. Anand’ (joie) n’est pas seulement un suffixe à mon nom, mais une manière d’être et de faire. Ma » recherche » et ma communion avec mon gourou intérieur se fortifient chaque jour qui passe et m’apportent des dons que je manifeste dans le monde extérieur en recevant et en collaborant avec très nombreuses personnes un peu partout dans le monde actuellement.
L’un de ces dons est d’être capable de voir la cause profonde de la souffrance humaine et de l’atténuer en guidant les individus à aller au-delà de leur esprit pour dévoiler leur vraie nature. J’ai parcouru un long et douloureux voyage vers la réalisation de soi. Ce voyage peut être plus court et joyeux, si l’on va directement à la source – celle du cœur spirituel. La Méditation Silencieuse du Coeur me permet de transmettre l’essence de mes apprentissages et de rendre le voyage spirituel clair et sans effort pour mes élèves ou les personnes que je côtoie. Par la Méditation Silencieuse du Coeur, je transmets la Conscience Pure (Energie Universelle). Cette Conscience calme l’esprit de l’étudiant, efface les couches de conditionnement et ouvre le Cœur Spirituel, révélant sa vraie nature : un état d’amour infini, de paix et de félicité. La Méditation Silencieuse du Coeur me permet de « scanner » le corps, de percer des couches de conditionnement et d’accéder à des informations sur le corps, les énergies vitales, l’esprit et les émotions. Elle a souvent conduit à la découverte étonnante de maladies à un stade précoce et qui n’étaient pas détectées par les instruments ou les praticiens de la science médicale moderne.
Canaliser l’Energie Universelle aide à calmer l’esprit ainsi qu’à harmoniser le corps et ses organes, initiant le processus d’inversion de la maladie ou du déséquilibre manifeste ou latent. Par la suite, l’étudiant a le potentiel de continuer à soutenir son bien-être intérieur et à prévenir d’autres dysfonctionnements en s’établissant dans sa pratique de méditation et en progressant sur son chemin spirituel.
Ces dons me sont révélés sans effort à travers ma « sadhana », ils sont à partager avec le monde dans l’esprit du seva. Ils sont une manière pour mon cœur spirituel de servir mes étudiants, leur permettant de voir, d’expérimenter et d’être unis pour toujours avec leur Maître intérieur, le Cœur Spirituel ».
Merci à Catherine Peyreaud de l’association Terrananda pour ce récit de vie traduit de l’anglais.
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