Rêver s’avère inutile si rêver reste au niveau du rêve.

« Là-haut » le rêve sert une très petite part de vous-même. Au mieux, il pointe en vous l’inconfort du cœur et sert d’hameçon aux heures creuses de l’existence. Au pire, il est mis au rebut comme excuse pour rester dans une vie tout juste confortable, nourrir sa souffrance et son impuissance à faire autrement.

Vivre ses rêves c’est accéder à une part intacte de soi, de son être qui aspire à manifester dans son existence le meilleur de lui-même.

Je me pose parfois la question : que se passerait-il si chaque personne réalisait ses rêves ? Quelle serait la part d’harmonie et la part de chaos, si tant est que les deux soient réellement séparés ?

Que signifie Vivre ses rêves ?

Les personnes que j’accompagne ont pris l’engagement de sortir de leur inconfort et aspirent dans la pureté de leur intention à ce que leur vie change. Il faut du courage pour cela, pour prendre l’engagement de se mettre en route vers Soi sans avoir les réponses à l’avance. L’être humain, bien souvent, a perdu cette boussole qui permet de savoir en son for intérieur ce qui le met profondément en Joie pour agir en ce sens.

Tant de gens croient que rêver est inutile, qu’il s’agit d’une perte de temps, que la vie c’est autre chose ou, qu’il faut garder les pieds sur Terre, être logique et rationnel. Certes, mais qu’en est-il de l’être qui puise dans ce fabuleux réservoir de créations pour manifester pleinement ses intentions et ses idées et offrir au monde finalement ce qu’il s’évertuait à cacher par peur de se rencontrer soi-même ?

Rien n’est impossible sauf si on le croit impossible. Ce qui vous interpelle au plus profond de votre Cœur possède les clefs pour affirmer qui vous êtes réellement et « prendre » votre place.

Prendre sa place dans le monde parait dans un sens, égotique et s’avère en même temps d’une générosité sans limite.

Égotique car il n’y a qu’une place possible, la vôtre et généreuse car en l’investissant pleinement vous permettez à des nombreuses personnes d’investir la leur, que ces personnes vous côtoient directement ou qu’elles vous croisent un jour par « hasard » dans la rue, dans le bus, sur un écran de télévision ou à travers un livre.

Prendre sa place c’est commencer par écouter en soi les idées qui toquent à la porte mais que l’on refoule d’un revers de l’esprit. Prendre sa place c’est avoir le courage d’ouvrir cette porte et d’accueillir les émotions qui remontent pour leur permettre d’exister simplement.

Je sais ô combien délicat d’accueillir l’inconfort qui survient. Bien souvent nous voulons que « cette chose inconfortable » n’existe pas ; alors on la met sous le tapis jusqu’à ce qu’elle grossisse et forme une boule que nos pieds vont volontairement écraser pour qu’elle disparaisse … mais elle ne disparaît pas, la boule se déplace, elle agit dans l’ombre et grossit jusqu’à ce qu’elle soit entendue par son hôte qui ne pourra plus faire la sourde oreille. Est-ce qu’un ami qui viendrait se présenter à votre interphone, chaque jour, avec une égale constance serait traité de la sorte ? Laisseriez-vous votre porte close ? Les émotions et les peurs sont comme des alliées et elles ne se présentent pas à vous « par hasard ». Que risquez-vous réellement à les accueillir en leur accordant pleinement le droit d’exister ?

Celle ou celui qui veut vivre ses rêves sera confronté(e) à ses peurs et à ses émotions qui toqueront à la porte. Peur de ne pas réussir, peur de ne pas être à la hauteur, peur de manquer d’argent, peur d’avoir un accident, peur que cela déplaise, peur que mon mari ou mon épouse me quitte, peur que mon patron me licencie … Ces peurs sont naturelles mais on peut ne pas leur accorder trop d’importance et voir en elles un simple miroir des histoires que l’esprit minuscule se raconte… Là fait toute la différence. Celle ou celui qui croit en son rêve se mettra en marche, s’entourera de coéquipiers, bravera les tempêtes, réajustera son cap en cours de route mais arrivera sans nul doute à bon port, même si ce port là n’est pas comme elle ou il l’avait imaginé au départ. Les synchronicités auront jonché son chemin. L’évidence intérieure en écho à son rêve sera restée chevillée à son cœur.

Prenez à présent une profonde respiration. Vérifiez que vous êtes installé(e) confortablement. Puis noter vos rêves, tout ce que vous feriez si vous n’aviez pas peur et débutez vos phrases (au minimum 20) par «cela serait formidable si Je ….» .

Osez, pensez grand et ne vous limitez pas ! Vous êtes face à vous-même.