Lorsque vous allumez une lumière c’est pour éclairer ce qui est dans l’ombre n’est-ce pas ? La lumière révèle ce qui est invisible aux yeux, ce qui est dans le noir. Et dans la majorité des cas, ce noir fait peur. Pourtant, il réside dans « cette obscurité » une clef importante de l’évolution.

Dans notre quotidien, le noir s’apparente souvent à ce qui nous déplait. Une remarque déplacée, une contrariété, des circonstances douloureuses, un accident… de la colère contre son patron, son enfant, contre soi …Notre tête carbure pour trouver des causes, justifier ses choix, argumenter, répondre … nos émotions s’emballent et nous perdons de l’énergie vitale.

Mais pouvons-nous imaginer que la Lumière s’habille parfois de noir pour nous révéler ce qui doit être ?

Pouvons-nous imaginer que nos circonstances de vie et notre entourage constituent les meilleurs atouts pour éveiller ce « Moi conscient » qui sommeille au creux de notre coeur ?

La Lumière pointe en nous l’inconfort, l’étroitesse pour ouvrir, dissoudre les tensions, lever les voiles et nous inviter à rencontrer notre splendeur. Et chaque fois qu’elle se présente, elle éclaire un verrou pour ensuite l’ouvrir au « meilleur » moment quand nous sommes prêts à l’accueillir jusqu’à percevoir la justesse en toutes choses et que la Lumière soit.

Une fois que nous l’avons vécu, ne serait-ce qu’une fraction de seconde,  nous ne pouvons plus revenir en arrière.

Alors, lorsqu’une personne nous fera une remarque déplacée ou que nous ressentirons un malaise quelconque, nous saurons que la lumière appuie sur la matière et nous la laisserons peu à peu passer sans résistance.

Ainsi, la toute prochaine fois, lorsque vous serez mal à l’aise, piqué au vif, dérangé, contrarié, en colère … demandez-vous ce qui vient d’être éclairé. Accueillez les sensations d’inconfort (sans vous perdre dedans) et regardez avec honnêteté ce qui a été pointé du doigt en vous, grâce à l’autre ou aux circonstances. Observez. Remerciez la lumière qui vient d’être faite et ressentez ce qu’elle libère en passant le temps d’un instant.

Puis, Res’ pirer.

Entre l’inspire et l’expire réside ce temps suspendu qui remet profondément les compteurs à zéro.

Il ne s’agira plus alors de sortir de la dualité ombre-lumière mais de faire corps avec elle, d’embrasser les opposés pour s’apercevoir qu’au centre réside le point d’où émerge la justesse et la seule réponse qui soit : vous aimer tous les jours davantage et laisser jaillir la Lumière au coeur de tout.

*Illustration Pierre Porta pour Anouk et les mystères de l’eau