Lorsque l’image jaillit d’un lieu ou d’un paysage, je sais que je suis invitée à la photographier. L’image apparaît avec un relief particulier comme si elle sortait littéralement de sa place pour s’offrir. Je vois la forme & son rayonnement, l’espace qui se crée autour pour libérer la forme de la forme et… laisser place au silence… Une profonde paix intérieure s’installe. Je ne sais pas à l’avance ce que la photo révèlera. Ce sera le cadeau de l’instant présent.

La Nature se laisse traverser par l’ordre sacré et naturel des choses… sans penser, comprendre, avoir, désirer ou attendre. Elle nous enseigne…

N’est-il pas vrai que la feuille se détache de la branche à l’automne sans résistance ? Que la neige en hiver tombe avec chaque flocon à la bonne place ? que le bourgeon au printemps éclot sans vouloir être un fruit ou une fleur qui sera admirée ou cueillie ?

Accueillir « ce qui est » sans « vouloir autre chose » est la clef pour incarner le divin en soi.

La Conscience, la Présence et l’Écoute se rejoignent. La photographie comme le verbe offrent alors l’intervalle musical entre ’ … la forme & l’espace, le visible & l’invisible ou les choses & le « rien », ce « rien » perçu qui ouvre la porte sur l’insondable mystère et la profondeur qui le contient.

*Pour les amateurs de photographies, vous pouvez visiter mon site sous l’onglet du menu « Reg’Art photos »