Vous avez été plusieurs à me demander comment faire pour accroitre sa guidance intérieure.

Les lectures akashiques que je pratique constituent un outil comme tant d’autres, pour éveiller ses sens et s’ouvrir à cette reliance. On peut citer par exemple la méditation, la prière, le reiki, le yoga dans une certaine mesure ou le travail sur l’intuition. Pour autant, quel que soit l’outil, celui-ci n’est pas « magique »  : derrière l’outil, il y a vous, nous … « Qui » l’utilise avec sa personnalité, ses filtres et ses angles-morts.

Je pourrai dire que l’outil vous fait entrer dans la voie mais ne fait pas tout. Il s’agit d’un moyen, d’un accès, d’un chemin qui demande à être emprunté en conscience avec constance dans une progression.

A titre personnel, j’ai cherché durant plusieurs années des clefs auprès de « guides spirituels » en croyant qu’ils étaient en paix avec eux-mêmes et avaient dissout leur égo. Autant dire que j’étais naïve. 🙂 Pourquoi ? Parce qu’un enseignant.e, un guide reste un homme (ou une femme). J’avais été séduite par leur discours, je m’étais imaginée qu’ils possédaient des « supers pouvoirs » mais le fait de partager un quotidien à l’occasion de séminaires ou de vivre à leurs côtés m’a donné les réponses les plus immédiates à mes questions d’alors concernant la spiritualité :  l’intime ne mentait pas et révélait les choses cachées par les masques de nos personnalités en présence. C’est par là que cela commence, au coeur des relations et de ce qui fait mal …

Les blessures d’amour concernent la grande majorité des personnes sur cette Terre. Les demandes de reconnaissance, de légitimité, d’approbation pleuvent de toutes parts et lorsqu’elles sont éconduites « l’autre, votre mentor, parent, aimé, ami » peut alors s’assoir dans une impérieuse posture de sachant, se terrer dans le silence ou adresser un plaidoyer d’arguments de « bonne conduite » que vous auriez dûs avoir à son égard.

Mais peu importe la forme, ces heurts de cœur vécus à l’occasion des relations amicales, familiales, professionnelles ou amoureuses constituent toujours, à mon sens, la matière-première qui va vous aider à vous rencontrer pleinement ; et moins vous vous sentirez blessés plus vous vous ouvrirez à votre guidance intérieure. Plus vous serez conscients de ce qui vous anime intérieurement, moins vous serez en proie à l’approbation de l’extérieur, de l’autre et du « monde » et plus à l’écoute de votre petite voix intérieure.

Pour le dire encore autrement, il ne s’agira plus de vous comporter depuis un espace de peur, peur d’être rejeté(e) par exemple, de ne pas être vu(e), compris(e) à la hauteur ou aimé(e) mais d’être et d’agir, en étant ancré(e)s sur votre axe, dans l’évidence du cœur, pour oser réaliser ce que vous souhaitez le plus au monde, créer et partager. En faisant cela, vous ferez de la place à qui vous êtes réellement, vous ferez confiance à votre voix, vous deviendrez une source d’inspiration d’abord pour vous-même, et ne serez plus une belle âme en attente d’être vue, entendue, reconnue et aimée qui n’ose pas s’exprimer.

Déployer votre conscience, identifier vos filtres, vos croyances, vos pensées, rompre avec les scénarii qui amènent des émotions denses, lourdes, pénibles constituent donc la clef de votre quête et de votre délivrance ou devrais-je dire de votre renaissance.

Encore une fois, l’outil n’est pas une baguette magique, c’est une voie d’accès qui nécessite de la pratique et une foi en la vie, en l’inconnu. Ne vous laissez pas prendre comme un papillon attiré par la lumière par ce que vous n’avez pas et que les autres (enseignants, mentors, parents ou amoureux) semblent eux-seuls posséder ou avoir l’accès. Installez-vous dans l’espace de votre cœur et discerner en conscience ce qui se joue au présent pour vous-même. Ce que vous cherchez est indéniablement plus proche de vous que vous ne le pensez. Arrêter de vous identifiez à votre corps de souffrance et n’abandonnez jamais votre pouvoir personnel à quiconque. Certaines personnes vous guideront mais l’autonomie devrait toujours constituer leur fil rouge et le vôtre aussi. Rester le temps dont vous aurez besoin pour comprendre et continuez d’avancer. Mais ne confondez plus l’outil, le rôle et la personne, le faire et l’être, l’émotion ou la pensée qui vous traverse avec qui vous êtes réellement. L’essentiel est d’aller toujours plus au cœur et de vous dépouiller, d’abandonner les histoires, de libérer les croyances qu’a forgé votre passé pour justifier votre présent en vous aimant sans conditions.

Sachez aussi que dès que les filtres parasites ramènent votre attention sur l’extérieur (par peur le plus souvent) vous vous coupez de votre guide intérieur. Vous réagissez à l’extérieur, vous vous agitez et plus vous faites cela plus l’extérieur assoit son importance sur l’intérieur et plus l’intérieur se tait, vous ne savez plus car la confusion s’est installée. Si cela vous arrive, revenez simplement à votre respiration, calmez vos sens, écoutez, demandez-vous intérieurement ce que « vous » vous souhaitez et comment vous pouvez l’atteindre avec un premier petit pas. Gardez votre discernement.

Retenez également que là où vous mettez votre attention, va votre énergie et que là où vous posez votre attention, crée votre réalité. Si vous mettez votre énergie à vouloir éviter le pire en faisant ce qu’au fond vous ne désirez pas faire, toute votre énergie sera focalisée sur cet objectif : éviter le pire, ne rien dire par exemple pour faire plaisir ou ne pas décevoir… c’est comme si vous marchiez à contre-courant en permanence. Par contre, si vous mettez votre énergie, votre attention sur ce que vous souhaitez réaliser qui vous procure de la satisfaction, de la joie si vous vous dites « totalement oui » même si cela vous parait difficile de prime abord alors votre énergie sera mise au service de votre épanouissement et sera assurément une source d’inspiration pour vous et pour les autres.

Enfin, lorsque l’on sait que 95% de nos pensées concernent notre passé inscrit dans le subconscient (c’est dire la force d’inertie de l’être humain), je vous inviterai à utiliser les 5% restants à bon escient pour apprendre de l’inconnu, oser, rompre avec votre quotidien, vous observer sans vous juger, prendre des moments seul(e), vous aimer, créer, et vivre tout simplement ce que vous avez envie de vivre sans vous soucier du regard des autres ou vous identifier aux peurs imaginées qui feraient obstacles sur le chemin. Poser votre « sac à dos d’histoires » et marcher le coeur léger !

L’ouverture de conscience s’opère ainsi tout le long de notre évolution individuelle pour nous guider sur la voie.

Ce que vous vivez constitue donc la meilleure matière pour aller à la rencontre de votre soi le plus élevé. Lâcher la personnalité pour renaitre à soi-même demande d’élimer les couches d’ignorance et d’agrandir le cadre de connaissance de soi pour traverser les blessures et embrasser sa véritable nature, celle de l’immense Sagesse qui a créé notre corps et la vie sur Terre. Vous aurez trouvé la graine du mystère qui mène à votre guide intérieur. Vous aurez fait de la place pour accueillir une guidance supérieure. Vous serez au service de la Vie.

Pour terminer de vous répondre, en espérant de tout coeur que vous aurez trouvé quelques éclairages ou réponses à vos questions, je reprendrais une citation de Sri Aurobindo  « Pour l’âme individuelle, la réincarnation devient un moyen de manifester de plus en plus sa conscience cachée, et par cette progression croissante de la conscience, chaque vie devient une étape de la victoire sur la Matière, jusqu’à ce que finalement, la Matière elle-même devienne un moyen de la manifestation totale de l’Esprit. »