Bonjour Adam-David, peux-tu nous dire quelques mots sur qui tu es, ton parcours ?
Je suis originaire d’Israël. Mes études d’ostéopathie m’ont conduit en France, il y a 23 ans. Je suis arrivé à l’ostéopathie animé par une vision énergétique et globale. J’aime faire le lien entre les traditions et le vivant, les symboles et les textes qui nous éclairent sur la Vie et la compréhension du corps comme microcosme.
Quelle est ta pratique en tant qu’ostéopathe ?
Le fondateur de l’ostéopathie, A.T. Still était un explorateur du vivant. Il approfondissait sa pratique par l’étude de l’anatomie et la physiologie en lien avec la philosophie et la spiritualité. « Quelle est la place de l’Homme dans l’Univers ? Comment le grand créateur s’exprime dans les tissus ? » … personnellement, j’adhère à ces questions.
L’ostéopathie pour moi fait le lien entre tous les aspects de la Vie. Dans la pratique ostéopathique, on accompagne les structures, les organes, le système nerveux et les tissus vers une connexion et relation plus harmonieuses. « Os » en hébreu signifie Etzem. Avec cette racine, on évoque plusieurs termes : la puissance, mon essence, l’indépendance. J’apprécie donc de voir comment l’ostéopathie peut accompagner l’être sur ce chemin.
J’honore également le principe de l’écoute en ostéopathie. L’écoute est multidimensionnelle pour mieux dire, perception. L’Homme est un être vibratoire et de mémoire. L’écoute nécessite un espace, un silence, une disponibilité et une possibilité d’accueillir l’inconnu ou l’inconfortable . Être là, avec ce qui est et l’accompagner : « j’accueille et je suis (du verbe être ou suivre) ». L’écoute de la parole, de l’histoire des tissus des fluides et énergies. L’Être humain se fait le reflet d’une vastitude globale. Quand on me demande si je suis ostéopathe ou psychologue …. Je repose la question 😉 Où est la limite entre ces deux pratiques ? Un mot, une émotion, une mémoire, un secret dévoilé….. sont des libérateurs corporels hyper-puissants.
Quelle est ta vision du corps ? Ta compréhension de son fonctionnement ?
Le corps est un espace de conscience qui invite à être habité afin que les fluides et l’énergie y circulent en liberté, ce qui est garant de la bonne santé. Les différents tissus ont chacun une vibration différente. C’est la mélodie entre les vibrations qui donne le maintien de l’homéostasie (l’équilibre). Le corps est en interaction permanente avec son environnement, avec les états de conscience, l’état émotionnel et les mémoires qui l’habitent.
Après la césarienne, un chemin de guérison pour la maman et l’enfant est paru aux éditions Le courrier du livre (Trédaniel) en 2022, en quoi cela était important pour toi d’écrire sur ce sujet ?
Le sujet de la césarienne s’est invité sur mon chemin. Il m’a dévoilé ses secrets et ses potentiels de guérison incroyables. J’avais juste à dire oui à cette mission d’accompagner les femmes après leurs césariennes.
Quand on parle de la césarienne on parle d’une cicatrice. Cette cicatrice est bien plus que physique. Elle a aussi des conséquences émotionnelles, relationnelles, énergétiques, neurobiologiques et sur la conscience corporelle.
La césarienne est une cicatrice à part. Elle raconte un arrêt ou l’absence d’un processus vital, profond et sacré qui est l’accouchement. Le cerveau archaïque n’imprime pas l’existence de l’accouchement et de la maternité. Comment donc construire une relation maternelle de soi et avec son enfant après une césarienne ? Il manque un bout. C’est là où l’intelligence incroyable du vivant entre en jeu. L’accompagnement par Harmonisation globale des cicatrices, GSH (www.scarharmony.com) ouvre le chemin vers un accouchement énergétique naturel qui permet l’accomplissement du processus d’accouchement même des années après et l’intégration chez la mère de sa maternité. Un nouvelle relation à soi et à son enfant est enfin possible. C’est un vrai miracle.
Puis, il y a les causes de la césarienne qui se dévoilent quand on s’intéresse à la cicatrice. Comme si elle était une porte vers une histoire plus profonde cachée dans les profondeurs. Un trauma en cache souvent un autre. Les histoires qui se répètent sont souvent des histoires autour de la sexualité et ses abus mais aussi des naissances, des IVG ou des fausses couches. L’accouchement et la sexualité sont reliées. Les césariennes peuvent être causées par des mémoires actives d’abus sexuels chez la mère ou sa généalogie, ce qui empêcherait le bon déroulement de l’accouchement. La césarienne est donc une porte vers une guérison globale du féminin, du masculin et des fondements de l’histoire de l’humanité.
Quel est ton mot de la fin ?
La douceur, oh oui, le doux-coeur.
La pratique de l’ostéopathie en général et celle des cicatrices et des césariennes en particulier, la douceur. La douceur pour se rencontrer, et pour le faire à son rythme. La douceur de l’écoute et de la parole qui ouvre un espace de confiance dans lequel on peut se déposer.
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Adam-David Kanner