Et si j’avais un compagnon, de l’argent, un patron plus compréhensif …

Ces « si » je les entends très souvent 🙂 lors des accompagnements. Il en va de l’esprit minuscule, le mental qui tente d’éviter que l’Etre se rencontre pleinement et se dévoile à lui-même.

Le « si j’avais » reflète une belle illusion, celle de vous faire penser et croire que parce que cet argent, ce compagnon ou ce patron cad ces conditions extérieures vous manquent alors vous ne pouvez pas faire ce dont vous rêvez et n’avez pas d’autres choix que de subir la situation.

Lorsque j’étais enfant, ma mère me lisait souvent une histoire intitulée « la veille dame qui vivait dans une bouteille de vinaigre». Cette veille dame se plaignait sans cesse de son sort. Une fée qui passait par là eut un jour pitié d’elle. Elle lui accorda 3 vœux. La veille dame fit comme premier vœu d’habiter une maison avec un beau jardin pour s’y promener. Ce qui fut demandé fut exaucé. La saison suivante, la fée qui repassait par là demanda à la veille dame si elle était contente. Sans même la remercier, celle-ci maugréa que non et qu’elle voulait vivre dans un château avec des domestiques et des chevaux. La fée exauça son vœu et le lendemain matin la veille dame eut ce qu’elle désirait. La saison qui suivit, la fée lui rendit une dernière fois visite et lui demanda si elle était satisfaite de son sort. Sans même la remercier, la veille dame maugréa que non, qu’elle voulait qu’un prince la demande en mariage et avoir plusieurs châteaux et un lac pour s’y baigner. La fée fit donc le geste magique tant attendu avec sa baguette. La veille dame sûre d’obtenir ce qu’elle désirait arbora un sourire de contentement. Mais le lendemain matin, elle se réveilla dans une bouteille de vinaigre.

Lorsque l’on souhaite un compagnon ou un prince charmant, de l’argent ou des châteaux, une fée ou un patron plus compréhensif … c’est que nous sommes comme cette veille dame qui croit qu’en quittant sa bouteille elle trouvera le bonheur.

Ce conte interpelle notre Responsabilité à chacune et à chacun pour entendre que le changement vient de l’intérieur, de ce regard tourné vers la profondeur de son être.

Et n’ayez crainte, ce que vous aurez à « travailler » vous sera rappelé avec une infinie patience au travers de vos relations et de vos circonstances de vie jusqu’à ce que vous tendiez l’oreille et acceptiez réellement l’ampleur de votre Liberté en cette humanité.